Ensemble Myrtho

« À ton front inondé des clartés d’Orient, Au raisin noir mêlé à l’or de ta tresse »

Vous pouvez pré-commander notre premier album,  "Au gré d'Eros" ici !!


  

Laetitia Marcangeli : chant

Pierre Blanchut : santour

Timothée Tchang Tien Ling : percussions

Raphaël Sibertin-Blanc : violon, alto, kemençe


Dans une perspective à la fois musicale et littéraire, l’Ensemble Myrtho, qui emprunte son nom au poème de Nerval, tente de relier musicalement et poétiquement l’orient et l’occident méditerranéens, tant par l’exploration et le réarrangement de thèmes traditionnels et de poèmes populaires de Méditerranée européenne, que par la remise en musique et en scansion d’une poésie parfois aussi ancienne que celle de Sapho (VIIe siècle avant J.-C.) ou des élégiaques latins (Ier siècle). Poésie d’amour populaire et savante, sérénades, anciennes légendes, contes chantés, thèmes épiques reprennent vie ainsi portés par les chants traditionnels de Grèce, de Corse, de l’Espagne séfarade et de France. Les langues latines y côtoient les sonorités plus rauques des dialectes grecs, les harmonies d’Europe occidentale se mêlent aux thèmes venus de la Mer Égée, qui tirent vers l’Orient et dansent sur des rythmes impairs.





Le concert : Au gré d’Eros

Le concert intitulé « Au gré d’Éros » déploie un répertoire de poèmes chantés, lyriques ou narratifs, traduits et introduits comme de brefs contes enchâssés. Choisis de manière à évoquer la variété d’émotions qui accompagnent le capricieux sentiment amoureux, les chants sont agencés de manière à construire une trame qui joue à la fois sur les thèmes issus du quotidien et sur la féerie, tout en invoquant certaines figures archétypales de la culture populaire européenne. Cette trame s’ouvre avec le thème de l’envoûtement amoureux et les invocations magiques à Aphrodite (Sapho, poème en grec ancien du viie siècle av. J.-C.), s’attarde avec un chant rêveur sur le vol d’une colombe qui figure l’aimée (traditionnel de Chypre), écoute les débats d’une mère et de sa fille sur le fiancé idéal (traditionnel séfarade) ; puis la parole est donnée aux hommes éconduits, victimes de belles infidèles (traditionnels corses) ; le thème du bal (danses grecques) prélude au calme qui entoure la Belle endormie, autre figure de la Belle au Bois dormant, ou au Rossignol que l’on invoque comme maître chanteur et maître d’amour (sérénades traditionnelles françaises, poème de Marot mis en musique sur une mélodie ancienne). Enfin, les vestiges d’une épopée sur le thème de Persée et Andromède transposé dans l’Europe chrétienne et médiévale, les combats contre le dragon pour délivrer la princesse (traditionnel grec) trouvent aussi leur place dans ce répertoire.


Un projet jeunes publics : « Les contes du Rossignol » 

« Les contes du Rossignol » sont une adaptation du concert « Au gré d’Éros » pour les jeunes publics. Par leur titre, ils veulent rendre hommage à la fois au chant, à la poésie amoureuse et à l’atmosphère crépusculaire dans laquelle œuvre traditionnellement le conteur. Ils se présentent comme un concert où se déploie un répertoire de poèmes chantés, lyriques ou narratifs, traduits et introduits comme des contes enchâssés. Ces contes sont reliés par une trame narrative inspirée d’une ancienne légende corse qui met en scène l’amour d’une jeune fille pour un rossignol. La narration est confiée non seulement au chanteur, mais aussi à chacun des instruments, considéré comme personnage ou comme acteur. La présentation des instruments est envisagée comme faisant partie du concert, et joue sur les pouvoirs évocateurs et figuratifs des différentes sonorités que l’on peut en tirer.

Outre la présentation des figures archétypales de l’amour (Aphrodite, Éros, la princesse, le dragon, le jaloux, Persée et Andromède…), ce projet se donne pour but de rendre accessible aux jeunes publics des musiques et des poèmes absents des grands réseaux de diffusion, et actuellement réservés à une élite spécialiste des musiques traditionnelles ou à un auditorat averti ; nous souhaitons aussi donner la possibilité à ces jeunes publics de voir et d’entendre des instruments rares, soit parce qu’étrangers (santour, kemençe), soit parce qu’en voie de disparition face aux instruments modernes (vielle à roue) ; nous souhaitons enfin donner à entendre un timbre de voix et des modes de chant ornementés qui diffèrent autant de ce que l’on peut entendre dans les musiques actuelles que dans le grand répertoire classique.


Quelques concerts et événements à venir


Quelques concerts et événements passés

Contacts : Pierre Blanchut : 07 87 00 04 41 / concertons@gmail.com




Laetitia Marcangeli – Chant

Chanteuse, docteur en littérature comparée, agrégée de philologie, auteur, traductrice et spécialiste de poésie grecque, Laetitia Marcangeli est née dans une famille de mélomanes et de musiciens classiques d’origine méditerranéenne. Elle-même formée au piano classique, elle est dès l’enfance très impressionnée par la puissance poétique de la chanteuse Angélique Ionatos et s’oriente tout d’abord vers l’étude de la langue grecque et de la poésie.

Devenue enseignante de littérature et de langues anciennes, elle poursuit son étude de la musique, entame l’apprentissage du chant lyrique auprès de Françoise Galais et le poursuit avec Leila Bouazza ; puis, poussée par son intérêt pour la poésie, elle en vient à s’intéresser aux traditions de Méditerranée. Elle aborde alors la musique modale à travers l’étude des répertoires grecs traditionnels lors de stages auprès de différentes chanteuses (Katerina Papadopoulou, Martha Mavroidi), ce qui la conduit aussi à se réintéresser aux traditions de chant et de poésie populaire de l’Occident, France, Corse, Espagne notamment. Elle tente aujourd’hui, au sein de l’Ensemble Myrtho, de concilier poésie populaire et savante, ancienne et moderne, texte et musique, lyrisme et narration.

Elle s’est produite dans différents ensembles (Kyclos, aElla), a collaboré avec des compositeurs et musiciens grecs tels que Photis Ionatos, Dora Stalidou, Nikos Papadogiorgos, et a été invitée de nombreuses fois à chanter la partie de voix soliste traditionnelle dans le Stabat Mater de Karl Jenkins (sous la direction de Gérard Baconnais, de Stéphane Candat et de Jean-Marie Puissant). Elle a récemment été invitée par le « Festivale di a ruralità » (Patrimonio, Corse) organisé par Christian Andreani, chanteur et ethnomusicologue du groupe Caramusa, pour présenter un projet sur les chants ruraux et montagnards de Méditerranée.



Pierre Blanchut – Santour et arrangements

Compositeur, improvisateur, Pierre Blanchut a suivi un parcours artistique transversal qui l'a conduit du piano classique et du théâtre vers les musiques de l'Orient. Tout d’abord metteur en scène, il découvre la percussion persane (zarb et daf) et devient l’élève de Dariush Zarbafian, qu’il accompagne ensuite dans de nombreux concerts. Devenu musicien professionnel, il participe à différentes formations telles que Mosaïca, musique occitane et méditerranéenne ; Demazadî, musique du Kurdistan ; Esfahan, musique persane...

L’étude du santour lui permet ensuite de tisser un lien entre le piano classique et la percussion orientale ; abordant l’étude du répertoire savant persan, il se produit comme soliste dans le Miragetrio avec Bruno Talavera et Taghi Akhbari, au sein du groupe Taxim (musique dʼOrient et dʼOccident) et, actuellement, dans le Quartet Mawaran. Il accompagne également le groupe vocal Scandicus dans un répertoire médiéval et sefardi. 

Son intérêt persistant pour le théâtre le conduit enfin à participer à différents spectacles : il accompagne des artistes tels que le conteur marocain Amid Beriouni ou le danseur Michel Raji, assure la direction musicale du spectacle « Gengis Khan, une épopée mongole » créé au Festival international de musiques sacrées à l’Abbaye de Sylvanès (2003) ; il participe à la musique du film d’animation Persépolis de Marjane Strapi et Vincent Paronnaud (2007), crée les musiques de spectacles de théâtre d’ombre turc « Karagöz » de Rušen Yildiz, et participe au spectacle La mauvaise herbe du comédien et danseur Faustino Blanchut au Teatro Dimitri (Suisse).

Pierre Blanchut s’est produit dans de nombreux lieux (Musée du Louvre, Institut du Monde arabe, Mucem à Marseille…) et festivals, parmi lesquels le Festival international de Musiques sacrées de l’Abbaye de Sylvanès (Aveyron). Il a également été invité en tant que soliste par l’Orchestre du Capitole de Toulouse pour une prestation à la Halle aux grains.




Timothée Tchang Tien Ling – Percussions orientales (derbouka, riq, percussions sur cadre)

Amoureux des musiques et traditions du monde arabe, Timothée Tchang se forme à Fès, au Maroc, auprès du professeur Nabil Guemmah, qui lui enseigne les rudiments de son instrument et les rythmes du Maghreb. C’est ensuite en Égypte qu’il a la chance de suivre pendant six mois les derniers enseignements de Khamis Henkeish. De retour en France, il s’installe à Toulouse et poursuit sa formation pendant trois ans à l’école Music’halle, auprès d’Ali Alaoui.

Formé aux musiques du Maghreb et du Moyen-Orient, les rencontres, la curiosité et les projets musicaux le portent également vers les répertoires classiques et traditionnels de Turquie, de Grèce et des régions voisines, son amour du rythme, des mélodies et des chants tissant toujours le lien entre ces différents répertoires méditerranéens. Il fait partie de différents ensembles, tels que Tri Detsa (répertoire balkanique) et Kkam Kalo (musiques tziganes).




Raphaël Sibertin-Blanc – violon, alto, kemençe

Après un cursus classique et une solide formation en jazz, notamment auprès de Didier Lockwood au CMDL (Centre des Musiques Didier Lockwood), Raphaël Sibertin-Blanc complète son approche de la musique en se tournant vers les musiques traditionnelles, intéressé par les possibilités de métissages qu’elles offrent. Particulièrement attiré par les musiques d’Orient et d’Asie mineure, il voyage en Turquie et en Grèce et s’initie, auprès des maîtres Derya Turkan et Sokratis Sinopoulos, à des instruments tels que le klasik kemençe – petit violon vertical originaire d’Istanbul – et aux répertoires traditionnels, populaires et savants, qui enrichissent aujourd’hui son travail de composition et de recherche sur l’improvisation.

Sa carrière de violoniste, d’improvisateur et de compositeur s’illustre au sein de projets personnels tels que la formation Dadèf Quartet (« Jazz des steppes »), dont il réalise les compositions, et de diverses créations, parmi lesquelles « Alambic », trio d’improvisation avec Dominique Regef et Hélène Sage (2015), ou « Chronométries », création en duo avec Stéphane Bissières (synthétiseur modulaire) diffusée en direct sur France Musique (2014). C’est avec Stéphane Bissères également qu’il répond à des commandes de « ciné-concerts » de la part de la cinémathèque de Toulouse.

Du côté oriental, Raphaël Sibertin-Blanc fait partie de formations telles que le Quartet Marawan (depuis 2020 – musiques d’inspiration libanaise), l’Ensemble Myrtho (depuis 2021 – chant et poésie en Méditerranée européenne), et a participé à des projets tels que la composition de pièces sonores, avec Stéphane Bissières, pour l’émission des « Contes du jour et de la nuit » de Véronique Sauger (France Musique) ; il accompagne aussi sur scène le comédien Philippe Babin dans la pièce de théâtre Journal intime d’un cep de vigne (mise en scène de Jean-Marie Doat).

Depuis 2016, Raphaël Sibertin-Blanc s’est engagé dans la diffusion de la musique en milieu hospitalier, avec le projet « Iplik », en duo avec Guillaume Gendre à la contrebasse (deux interventions par mois en centre de réanimation). Il enseigne également le violon et le jazz à Music’halle à Toulouse depuis 2007.


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